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Une deuxième candidature d’opposition vient d’être annoncée. Après celle du Dr Ousmane Kaba, il y a quelques semaines, c’est au tour de l’ancien ministre de la Défense puis de la Sécurité d’Alpha Condé, Me Abdoul Kabèlè Camara.
Avec notre correspondant à Conakry, Moktar Bah
Il y a de nouveau du mouvement du côté de l’opposition concernant la présidentielle en Guinée prévue le 18 octobre 2020. C’est au sortir mercredi d’une convention de son parti le Rassemblement des Guinéens pour le développement (RGD) que Abdoul Kabèlè Camara a été investi candidat à l’élection présidentielle du 18 octobre en Guinée.
Au micro de RFI, il explique pourquoi il se présente :
« Nous avons été trop habitués aux chefs d’État qui s’éternisent au pouvoir ici en Guinée. Le vœu ardent du peuple de Guinée, c’est d’assurer l’alternance. Nous voulons une élection apaisée. Mais ceux qui seront à l’avant-garde pour une élection apaisée sont principalement les forces de défense et de sécurité, la Céni [Commission électorale nationale indépendante], les magistrats des cours de tribunaux chargés de la centralisation, des votes, de la Céni et ses démembrements de la Cour constitutionnelle. Ils sont issus du peuple, ils doivent travailler pour assurer l’égalité des chances entre tous les candidats. »
Chers compatriotes, j’ai l’honneur d’annoncer ma candidature aux prochaines élections présidentielles et de solliciter vos suffrages. Je voudrais réussir à Rassembler le Peuple pour la Réconciliation des guinéens afin de Réussir le développement de notre pays @AKCamara_OFF
Me Abdoul Kabèlè CAMARA (@AKCamara_OFF) August 19, 2020
Me Abdoul Kabélè Camara rappelle la situation de ces derniers jours au Mali comme un avertissement :
« La paix dans notre pays en dépend. Voyez un peu ce qui touche nos pays voisins, cette indélicatesse, cette dévotion à celui qui est au pouvoir et à décider suivant le bon vouloir de celui qui est au pouvoir, de ceux qui ont amené aujourd’hui le désordre dans certains pays voisins. Je pleure pour le Mali, je pleure pour les Maliens. C’est un avertissement pour tout le monde. »
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